Category Archives: Kinoskopia

“I prefer to wait until later”

Mardi soir, je me rendais au cinéma avec une personne de ma connaissance, qui avait bien besoin de se détendre.

J’ai donc choisi un film qui semblait pas trop compliqué (pas un film d’auteur, quoi), genre film de science-fiction à gros budget : Divergente. (Au passage, je tiens à dire que l’augmentation du prix des places de cinéma est une honte : quand j’ai emménagé à Toulouse, on pouvait aller voir des films au Gaumont pour 3.90€, soit moins cher qu’un McDo. Maintenant, c’est 5.50. Quel scandale.).

Bien loin d’être, comme je pensais, une superproduction qui obéit à tous les codes les plus pourris du cinéma de divertissement, Divergente s’est révélé être un film tout à fait potable, qui se laisse regarder avec plaisir, et qui -miracle- peut sous bien des aspects être considéré comme féministe.

 

[Attention, spoilers]

L’héroïne du film, Tris, vit dans une société vaguement futuriste où la population est divisée en cinq “factions”, chaque faction correspondant au trait de caractère dominant des personnes qui y appartiennent. La société est donc répartie entre Abnegation (les Désintéressés), Amity (les Pacifistes), Candor (les Honnêtes), Erudite (les Érudits), et Dauntless (les Audacieux). Quand une personne atteint 16 ans, elle passe un test de personnalité pour déterminer quelle faction elle doit rejoindre. Les parents de Tris font partie de la faction Abnegation et participent au gouvernement de la ville.

Quand Tris passe le test, elle se rend compte qu’elle ne correspond à aucune des Factions : elle est Divergente. Elle s’aperçoit rapidement que les autorités chassent les Divergents. Elle choisit de rejoindre les Dauntless, qui tiennent le rôle de policiers de la ville.

Pour intégrer le clan Dauntless, elle doit passer une phase d’entraînement pendant laquelle l’objectif est de faire face à ses peurs. C’est pendant l’entraînement qu’elle rencontre Four, un des instructeurs, et -surprise, surprise- qu’elle commence à avoir une relation avec lui. Sauf que les membres de la faction Erudites veulent renverser le gouvernement et tuer tous les Divergents…

 

Bon, honnêtement, le scénario vu comme ça a tout de la superproduction vue et revue. Société dystopique, personnes réparties par qualités, histoire d’amour hétérosexuelle, blah blah blah.

SAUF QUE.

D’abord, le film est basé sur un personnage principal féminin. C’est assez rare dans les films d’action, surtout à cette échelle-là. Tris est vraiment au centre du film, et c’est un personnage vraiment intéressant. Elle construit son parcours en fonction de ce qu’elle veut, et pas de ce que ses parents ou ses instructeurs veulent. Au moment de la répartition, elle sait parfaitement qu’elle ne reverra pas ses parents ou son frère (qui rejoint la faction Erudites), et que les liens de la faction sont “plus importants que les liens du sang”.

L’entraînement pour devenir Dautless est physiquement dur ; elle doit apprendre à se battre, à réagir vite, et à ne pas se laisser submerger par la peur. Bien qu’elle soit un poids plume au départ du film, elle travaille tout au long de l’histoire pour acquérir plus de puissance au combat en s’entraînant et en faisant de la musculation. C’est plutôt agréable de la voir persévérer sans se décourager, même si elle perd ses premiers combats en entraînement.

C’est d’ailleurs la puissance du choix, qui provient de son caractère de Divergente, qui menace dans le film la société entière. Les autorités veulent tuer tous les Divergents parce qu’ils ne se laissent pas assigner à une caste, et qu’ils ne peuvent donc “pas être contrôlés”. Tris réussit mieux que les autres aspirants Dauntless dans les tests de simulation (qui consistent en la projection de situations effrayantes pour les candidats pour voir comment ils y réagissent) parce qu’elle a l’aptitude de penser hors des catégories de clan ; sa réussite vient du fait qu’elle s’extrait de la simulation en réfléchissant au-delà de sa peur, au lieu d’y réagir comme une Dauntless typique. Ce qui fait peur au pouvoir, dans le film, c’est le libre-arbitre. Inversement, ce qui fait fonctionner la société, c’est l’obéissance aux comportements assignés à sa faction.

Le scénario porte d’ailleurs une ébauche d’analyse politique : au début du film, ce sont les Altruistes qui gouvernent la société, mais les Érudits veulent prendre le pouvoir. Les Dauntless sont au service de la faction qui gouverne : la police soit-elle être au service de l’altruisme ou de l’intelligence ?

tris

Le film porte une diversité bienvenue de personnages féminins. Il passe d’ailleurs haut la main le test de Bechdel. En plus de Tris, plusieurs personnages identifiés comme femmes apparaissent dans le film : son amie Christina, sa mère, la méchante. C’est agréable de voir que les personnages féminins ne sont pas cantonnés à servir d’attrape-gogo visuels à destination du male-gaze. D’ailleurs, les personnages ne sont que peu sexualisés (pas de scène de nu, pas de plan s’attardant sur les fesses ou les seins des personnages féminins). Elles ne sont pas non plus dans la traditionnelle compétition pour l’attention des personnages masculins : on voit à plusieurs reprises dans le film des liens d’amitié ou de collaboration entre Tris et Christina, ou entre Tris et sa mère. La scène où la mère et la fille empoignent des armes à feu et se couvrent l’une l’autre pour défoncer les méchants est vraiment chouette, je ne me rappelle pas avoir vu au cinéma une scène mère-fille aussi badass. Même le personnage de la méchante n’est pas en compétition avec Tris pour une histoire d’amour ou d’attention ou de sexualisation : les deux sont en conflit parce qu’elles poursuivent des buts différents, c’est tout. Pas parce qu’elles sont des femmes.

L’intrigue amoureuse entre Tris et Four n’est pas non plus au centre du film. Certes, les deux personnages développent une relation pendant l’histoire, mais cette relation n’est pas l’intérêt primaire du film. Tris ne se languit pas d’un héros, elle n’attend pas d’être sauvée, elle ne se rend pas plus bête qu’elle n’est pour attirer son attention. C’est parce qu’elle est volontaire et décidée qu’il commence à s’intéresser à elle. Le fait qu’elle ne dépende pas de lui est vraiment intéressant, ça fait du bien de sortir du schéma “damoiselle en détresse” traditionnel.

Alors que… SALUT.

L’accent est mis sur l’indépendance et sur l’autonomie corporelle de Tris. POUR UNE FOIS, IL N’Y A PAS DE SCÈNE DE VIOL DANS LE FILM. Même suggérée. Quand elle commence à sortir avec Four, il lui propose de faire du sexe. Sa réponse est “Je préférerais attendre”. Et il est D’ACCORD. Pas de “allez, s’il te plaît”. Pas de “tu verras, au bout d’un moment tu aimeras ça”. Elle ne veut pas faire de sexe, il dort par terre, tout le monde est content. (Tu vois, Hollywood, c’était pas dur à faire, un film avec du consentement dedans.). De la même façon, Tris est attaquée par trois types qui lui veulent du mal, un peu plus tard dans le film. Quand elle les revoit, elle les regarde dans les yeux et leur dit “Si tu me portes la main sur moi encore une fois, je te tue”. Alléluia. Enfin un personnage de fille qui ne joue pas les victimes. Qui est forte, qui se défend, qui a la classe. YOUPIE.

 

Quelques critiques quand même à apporter au film : le fait que l’histoire d’amour passe forcément par l’hétérosexualité. Le fait que la personne qui aide Tris à ressembler à une Dautless pour ne pas être remarquée soit Four, et pas Tori (personnage féminin qui a su en premier qu’elle était Divergente, qui l’aide de façon épisodique pendant l’histoire, et qui pourrait tout à fait l’aider à se cacher). Le manque de diversité corporelle chez les personnages, tous minces et musclés.

Je suis contente que pour une fois, tous les personnages principaux ne soient pas blancs, blonds aux yeux bleus. Mais j’aurais bien aimé voir un peu plus de diversité quand même ; il n’y a qu’un personnage racisé dans le film (Christina).

 

Sinon, le réalisateur du film s’appelle Neil Burger.

 

Bien sûr, je devrais sûrement être en train de travailler sur un montage

…mais je viens de lever les yeux de mon écran et de me rendre compte que ça fait 77 pages du blog de Simone de Bougeoir que je lis d’affilée. Du coup, je me suis dit que ça serait bien de faire un truc utile pour une fois. Ensuite je me suis rappelée que j’avais une idée de post super depuis ce matin. La radio a eu le temps de passer un morceau de hip-hop avec artiste aspirant sa salive entre deux rimes (il paraît que c’est un style en soi), un mec qui rappait en expliquant commennt on braque une banque et du Tryo avant que je déterre l’idée ensevelie sous les scories d’Internet. C’était un clip que j’ai vu sur le mur Facebook d’un monsieur qui n’écoute que de la bonne musique, et comme je m’ennuyais ce matin voilà.

Si je fais un film un jour, ça ressemblera à ça sans la désaturation et les ralentis.

Vimeo is my life.

Edward au scénario de carton

J’ai dernièrement traîné l’homme à moustache dans un grand cinéma avec écrans de trente mètres. Ceux qui sentent le pop-corn et la moquette rouge. L’homme à moustache est un cinéphile. Je l’avais donc prévenu : Si tu viens, c’est pour me faire plaisir. Interdiction de râler pendant tout le film et de me submerger d’odes à Tarkovski après quand on rendre à la maison parce que “C’était vraiment une merde”. Il a dit “OK, mais c’est toi qui paies la place”. Ben laissez-moi vous dire qu’il a eu raison.

Je venais pour conforter une idée dans mon esprit. Idée que j’essaie de repousser depuis des années. Idée terrible qui sonne la fin de mon esthétisme d’adolescence port-romantique. TIM. BURTON. EST. MORT.

Ouais, ouais, je sais, j’arrive dix ans après tout le monde. Mais j’ai une excuse : j’avais de l’espoir. Presque autant que Martin Luther King quand il a fait son célèbre discours. Presque autant que De Gaulle quand il essayait de faire comprendre aux insupportables crétins qui l’entouraient que l’Algérie, en fait, c’était la France. Presque autant que le PS dernièrement, quand… Oups, j’ai rien dit.

J’avais donc de l’espoir. J’avais frémi pour Nightmare Before Christmas, j’avais pleuré d’émotion devant le générique de Batman, et puis Edward était venu me cueillir juste à treize ans. Avec son visage blanc et son incapacité à s’exprimer correctement, c’était la métaphore parfaite pour une ado autiste qui voulait désespérément tomber amoureuse. Et il faut bien avouer que ces mains en forme de ciseaux étaient le début d’une interrogation sur le BDSM et cette combinaison en cuir noir avec des fermetures éclair, des sangles,  des boucles de métal… Bon, bref. J’avais été choquée et amusée par Mars Attacks. Je dévorais The Melancholy Death Of The Little Oyster Boy, je matais Vincent sur Youtube et tout allait bien. J’ai déocuvert plus tard Beetlejuice et je me suis éclatée sur ses loufoqueries.

Et puis il y a eu les copies. Sleepy Hollow. Corpse Bride. Je flanchais un peu. Ça ressemblait à ce que je connaissais, un peu trop, mais j’ai aimé. Les arbres torturés, la musique répétitive (mais c’est tellement néo-romantique), les visages pâles, les histoires d’amour cheloues. J’ai versé de nombreuses larmes sur Big Fish. J’ai toujours aimé les freaks. Ce film était joli. J’aimais la lumière.  J’aurais tout passé à Tim Burton. Je me suis pas méfiée quand il a commencé à faire des caprices. Je suis même pas allée voir la Planète des Singes. Charlie et la Chocolaterie était trop propre et trop mignon, un film de Noël quoi. Et ce pauvre Johny Depp était déjà une caricature de lui-même – lifté, pâle, d’une excentricité qui restait tellement dans les clous que c’en était navrant. Mais j’ai continué à aller voir les films de Burton.

C’est Alice qui m’a poussée au fond du trou. Budget énorme, intrigue merdique, acteurs débiles, saccage de la magie de l’oeuve. Jusque-là et par la suite, j’ai eu tendance à pardonner à Tim Burton ses écarts, même s’il m’en avait trop fait. J’ai accepté des merdes lisses et pouries, des copié-collés de ce qui avait fait son succès avant.

Mais trop, c’est trop. Et l’homme à moustache était bien d’accord avec moi en sortant du cinéma, j’ai même pas eu à le faire taire parce que j’ai commencé à cracher sur le film avant lui.

Ce film est NAZE. L’intrigue est inexistante. Le soundtrack est loin, loin, loin en-dessous des dizaines de films qui ont été faits sur les années soixante dernièrement. Les acteurs jouent comme des tables basses. Les FX crèvent les yeux et sont horriblement moches. Comme à l’habitude, choeurs d’enfants en mineur pour bien montrer quand ça fait peur et fantômes. Festival de freaks à la fin (oh ! une ado  loup-garou avec les yeux verts ! oh ! une sorcière qui a une langue géante et quatre bras !). Et bien sûr une happy end où l’amoureuse du monsieur devient comme lui. Une désolante parodie où Burton se masturbe abondamment en se regardant dans un miroir. C’est pathétique.

Je m’en souviendrai et j’irai plus voir ses films. Dix ans après tout le monde.

Jouer avec le feu

Le personnage principal de Bellflower

Bellflower.
Je suis allée voir ce film par hasard. Je crois que j’avais même pas lu une seule critique, à part celle de l’Utopia. Et comme on sait, l’Utopia est perpétuellement en extase sur son propre programme, au point d’écrire trois mille signes dithyrambiques sur absolument chaque film qui passe chez eux. Pas vraiment très objectif.

L’histoire a l’air simple. Deux gros losers presque trentenaires, quelque part en Californie. Leur obsession pour Mad Max et pour le feu. Le but de leur vie, c’est de construire une voiture qui crache du feu et un lance-flammes portatif pour pouvoir se préparer à “régner sur le champ de ruines” quand l’apocalypse viendra.

Deux grands gamins qui s’amusent à cramer des trucs avec un gros pistolet qui crache du feu (et attention, au diesel, pas au propane. Le propane, “c’est pour les tapettes”, dude.) L’un des deux, Woodrow, tombe amoureux d’une fille qu’il a rencontrée à un concours du plus gros mangeur de grillons, dans un bar. Milly est blonde, elle boit beaucoup, elle ose tout, elle va plus loin que tout ce qu’il a déjà vu. Comme Woodrow a du mal avec les filles, il n’y croit pas quand elle lui donne son numéro, puis qu’elle finit par sortir avec lui.

C’est la première partie du film : tout est beau et doux, les choses vont lentement mais sûrement, et on se sentirait presque heureux, malgré l’envie de secouer ce personnage qui n’ose rien de peur de tout perdre. Un peu un loser, donc.

C’est ensuite que les choses se gâtent. La blondinette ose tellement tout qu’elle finit par faire n’importe quoi et ce pauvre gars amoureux dérive lentement dans des délires à base de revanche, de psychose, de sang et, évidemment, de truc qui crachent des flammes.

On ne peut presque jamais distinguer la réalité de ce qui se passe dans sa tête ; le film est construit de façon bizarre, avec des flash-backs en permanence, de plus en plus sanglants, de plus en plus extrêmes. Mais c’est justement cette construction saccadée du film qui fait sa force. On passe de séquence en séquence avec des écrans qui annoncent les titres des scènes et on se retrouve complètement perdu, immergé dans le malaise qui émane des personnages. Ne pas savoir ce qui se passe, et se rendre compe petit à petit qu’on bascule dans la folie furieuse à mesure que le film avance. Qui a tué qui ? Est-ce vrai ou bien un délire psychotique de Woodrow ?

Ce n’est pas vraiment un film sur la violence, ni sur la manipulation en soi. En sortant, on est accablé devant cette histoire éminemment banale. Des gens tombent amoureux, et ça les fait souffrir. Bien. Mais cette souffrance se répercute sur tout le petit monde de Woodrow : son meilleur ami qui se retrouve délaissé, la meilleure amie de Milly qui ne sait plus quoi faire pour arranger les choses.Tout le monde est impacté par l’explosion intime qui résulte de la douleur du personnage principal et par la cruauté naïve, presque inconsciente avec laquelle Milly le manipule.

C’est un film d’amour et d’impuissance, aussi étrange que ça puisse paraître de dire ça après avoir vu les explosions et le feu dans tout le film.

C’est aussi, quelque part, une métaphore sociale. Ces deux gros losers qui se fabriquent une voiture pour faire comme dans les films. Une sorte de reflet du malaise qu’on peut ressentir quand on a grandi dans une petite ville américaine : un monde qui n’a aucun sens, une mécanique trop bien huilée avec des fêtes qui ne riment à rien. Alors ils boivent, beaucoup, ils se mettent au défi dans une recherche adolescente de virilité, et ils se construisent un doudou grandeur nature pour pouvoir cracher des flammes au visage de la Californie. Se fabriquer un objet de puissance pour répondre à sa propre incapacité de sortir du cadre.

L’image participe beaucoup à cette impression d’alternance entre l’impuissance et la puissance recherchée qui les amène à jouer en permanence avec le lance-flammes et à brûler à peu près tout ce qui est brûlable dans les terrains vagues de la ville. Tout est très jaune (j’ai l’impression qu’il est impossible de faire un film sur la Californie sans mettre des filtres jaunes sur l’image. Ça a l’air de faire mal aux yeux d’habiter en Californie.). Il y a un usage assez bizarre du focus qui ressemble à la technique tilt-shift dans certaines parties du film, où on a l’impression que les personnages et la voiture sont des miniatures, parce qu’il n’y a pas de perspective).

La mise au point est très fouillée, on nous montre exactement ce qu’on veut nous montrer. Même les imprécisions de la caméra sont choisies. Pour autant, l’image n’est pas très sensuelle, même si elle se rapproche beaucoup des personnages. Quelques très beaux plans de feu et une scène de bonheur à la plage sortie de nulle part et lisse à se taper la tête contre les murs. La BO est excellente. Mieux que celle de Drive (et pourtant j’avais vraiment beaucoup aimé).

Mais surtout, la mécanique du drame, implacable : à partir du moment où l’engrenage est lancé, tout le monde y passera, au moins dans la tête de Woodrow. Ce personnage est d’ailleurs joué par Evan Glodell, scénariste et réalisateur du film. J’imagine qu’il y a mis énormément de lui-même, et le résultat est vraiment prenant. Si on y trempe un orteil, on est obligé d’y passer tout entier. C’est d’ailleurs ça qui m’a plus dans ce film. Malgré des lenteurs et des lourdeurs ici et là, c’est quand même assez implacable d’intensité. Les personnages sont honnêtement assez vides, l’image a des tics qui peuvent être désagréables, mais j’ai été soufflée par le panache avec lequel le film emmène le spectateur graduellement dans un malaise de moins en moins tenable. Et c’est vraiment agréable de ne pas pouvoir prévoir ce qui va se passer.