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Gâteau au chocolat choupi de l’amour

Je reviens d’un week-end aux Tanneries de Dijon et c’était tellement bien que j’ai envie de me rouler par terre en rugissant de bonheur. (Je ferai sûrement un autre post pour expliquer un peu ce qui s’est passé ce week-end. Plus tard.) Parmi les raisons qui ont fait que c’était trop bien, il y a le fait que c’était un week-end ou l’amour, la tendresse et l’attention ruissellent dans tous les sens et qu’il est possible de se prendre une grosse vague dans la face sans l’avoir particulièrement prévu.

C’est ce qui m’amène à parler du gâteau au chocolat du choupi de l’amour. Ce gâteau a provoqué des pleurs de joie en tous sens (je n’exagère pas), on m’a embrassée, câlinée, et même demandée en mariage. Je ne garantis pas qu’il vous arrive la même chose, mais si vous croisez des vegans qui ont pas mangé de gâteau au chocolat depuis longtemps, ça se peut.

Donc. Il vous faut :

– 100g de farine

– 130g de sucre

– 4 cuillères à soupe de cacao en poudre (amer ou sucré, c’est vous qui voyez. Il me semble qu’il y a des dérivés de lait dans le Nesquick, il faut mater. Mais le Van Houten amer marche super bien).

– 3/4 de cuillère à café de bicarbonate de soude

– 16 cl d’eau (plutôt froide)

– 4 cuillères à soupe d’huile végétale

– 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc

La recette en elle-même est super simple : Faire chauffer le four (vers 180° c’est nickel). Mélanger toutes les poudres (farine, sucre, cacao, bicarbonate), et dans un saladier à côté, les trois liquides (huile, eau, vinaigre). Ensuite, graisser un moule. L’étape suivante demande d’aller un peu vite : quand on jette les poudres dans le liquide, le vinaigre réagit au bicarbonate et ça fait des bulles. Comme ce sont ces bulles qui font gonfler le gâteau, il faut mélanger rapidement et mettre au four tout aussi rapidement pour ne pas qu’elles s’en aillent. Ça fait sûrement un peu de grumeaux quand vous mélangez, mais c’est pas très grave. La cuisson prend environ 25 minutes (faut tester avec un couteau, s’il ressort propre, c’est que c’est bon).

Le glaçage est un peu l’étape qui tue de tout ce gâteau. On peut le faire à la fin de la cuisson du gâteau pour le verser sur le gâteau directement à la sortie du four, ou pas, ça dépend. En tout cas, le mélange que je fais donne une délicieuse croûte de chocolat dure et craquante, et l’ingrédient bonus déchire tout (sans vouloir me vanter).

L’ingrédient-bonus. Je crois que c’est ça qui m’a valu les yeux doux et la demande en mariage, alors lisez attentivement. C’était un peu une innovation perso à la base, un truc pas trop réfléchi et un peu hasardeux, mais que j’ai adapté par la suite jusqu’à ce que ça devienne vraiment fou. Prenez une poignée d’amandes, et, si vous avez, une poignée de noisettes. Hachez-les sur une planche à découper pour que ça fasse des petits-moyens morceaux (mais pas de la poudre !!). Faites chauffer un tout petit filet d’huile dans une poële et jetez-y les morceaux d’amandes et de noisettes dedans. Faites griller cinq minutes en surveillant pour que ça crâme pas. Sortir du feu, mettre le contenu de la poële dans un bol à part. Jeter une poignée de sucre dans la poële. Comme elle est chaude, il doit fondre et caraméliser tout de suite. Il devient liquide et commence à prendre une couleur rousse. À ce moment-là, remettre les morceaux grillés et bien tout mélanger avec une spatule (Spatule. Spatule. J’adore ce mot.) en bois. Il faut faire gaffe à ne pas mettre trop de sucre pour le caramel, sinon ça va tout se coller et faire un gros tas, certes excellent à manger, mais impossible à casser pour mettre sur le gâteau. Normalement, à ce stade, les bouts de fruits à coques sont recouverts d’une fine couche de caramel, votre cuisine sent super bon et les trois personnes les plus proches de vous essaient par tous les moyens de vous en voler. Donnez-leur une tape sur le nez (ça marche super bien avec les chats) et passez à la suite : laissez-les refroidir cinq minutes (parce que le caramel chaud, ça brûle très fort), puis égrenez le mélange et répartissez-le sur le gâteau.

Venons-en au glaçage proprement dit (pas de proportions vraiment exactes, je fais un peu au pif). Un peu d’huile végétale, un peu d’eau (si vous faites les proportions du gâteau indiquées au-dessus, je pense que 3 cuillères à soupe de chaque devraient suffire), du sucre glace et du cacao en poudre. Si vous avez utilisé du chocolat amer pour le gâteau, ça peut être une bonne idée de faire un glaçage bien sucré pour contraster.
Donc on met tout ça dans une casserole à feu doux, on touille bien. Si c’est fluide, rajouter du sucre glace jusqu’à ce que ça devienne moins fluide. La bonne consistance est atteinte quand, si on remue le truc avec une cuillère puis qu’on soulève la cuillère au-dessus de la casserole, la goutte de mélange descend lentement et se solidifie plus ou moins en route. C’est le même processus que quand on fait de la confiture. Et donc, quand on en est à ce stade-là, hop, on verse sur le gâteau qui est recouvert de fruits à coque caramélisés. Le glaçage prend en peu de temps, il devient rapidement dur et croustillant.

Victor-à-moustache (pas l’homme à la moustache, un autre) m’a appris à faire du sucre glace ce week-end, donc je partage avec vous. Il suffit de mettre du sucre normal dans votre blender et de mixer. Plus besoin de courir à l’épicerie de nuit pour acheter deux cent grammes de sucre-glace un dimanche soir pour 6.70€ ! Sucre-glace à l’infini ! Wouhou ! En plus quand vous enlevez le couvercle du blender ça fait une fumée très dramatique.

Voilà. Si j’ai contribué à la formation d’un couple avec ce gâteau, j’en serai heureuse. Les proportions ne bougent pas quand on les multiplie, donc vous pouvez juste faire tous les ingrédients x5 et nourrir 60 personnes tranquillement.

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